jeudi 21 mai 2009

Oui je singe les moutons

Étant donné que je me suis volontairement et en toute âme et conscience laissée emportée par la spirale sans fin des chaînes de jeux de blogs grâce à Emma, voici venu mon tour de vous exposer la suivante requête :

If you comment on this...

1. I'll respond with something random about you.
2. I'll tell you which song or movie you remind me of.
3. I'll pick a flavor of jello to wrestle you in.
4. I'll say something that only makes sense to you and me.
5. I'll tell you my first memory of you.
6. I'll tell you what animal you remind me of.
7. I'll ask you something I've always wondered about you.
8. I'll tell you my favorite thing about you.
9. I'll tell you my least favorite thing about you.
10. If you play, you MUST post this on yours.


Après si votre niveau en Anglais n'a jamais atteint un niveau suffisant pour comprendre ces quelques lignes (merci l'éducation nationale), retournez donc voir le blog d'Emma, elle traduit très bien (elle chante très bien aussi, et elle rit très bien, mais ça ce sont d'autres histoires).
Bien évidement rien ne vous oblige à me répondre, mais je serais curieuse de savoir combien d'entre vous le ferons... ^^

Bon, je consulte mes archives et je vois que j'atteins le 5ème post pour ce mois-ci alors que jusqu'a présent mon maximum était de trois par mois. Autant ne pas vous y habituer les cocos, mai semble très prolifique mais je doute qu'il en soit de même pour le reste de ma vie (ou du moins pour le reste de la vie de ce blog).

jeudi 14 mai 2009

Oh, Girl.

Au sortir de la douche ce ‘matin’, j’ai eu envie de porter une jupe assortie de talons hauts. Jusque là rien de très passionnant dans mes divagations vestimentaires me direz-vous. Mais c’est la suite qui devient intéressante.

N’avais-je pas mis de nez dehors que les hormones mâles se déchaînaient déjà à coup de regards appuyés, me détaillant de la tête aux pieds, et de « hé bonjour mademoiselle ». Je n’ai pourtant pas la prétention d’être une couverture de magasine ambulante, loin de là, mais même si ça m’arrive parfois de me faire accoster, aujourd’hui il semblerait que cette jupe leur ait tous donné le mot. Si ça n’avait été que ces ouvriers le matin… Mais plus ou moins discrètement, de regards de l’autre bout du wagon de métro au « excusez-moi, on peut aller prendre un verre ? » (si si), j’ai senti que j’étais un peu moins invisible dans la foule. Certes c’est grisant et flatteur de se sentir regardée, mais ça peut devenir franchement lourd, selon qui/comment.
Tout cela parce que j’a exposé mes gambettes un peu plus qu’ordinaire ? Il y a de quoi s’étonner sur les considérations matérielles et physiques des hommes. « Le cœur des hommes est aisément corruptible » comme disait une certaine autre.

Je ne peux cependant pas dire que tout cela n’apporte que des inconvénients. En rentrant chez moi en courant sous la pluie ce soir (mon magnifique parapluie acheté l’après-midi même resté sagement accroché à ma porte), un gentil monsieur s’est proposé de m’accompagner sur quelques mètre avec le sien, de parapluie, ‘jusqu’au prochain abri’. Charmant, non ?

A bien y réfléchir, si une simple jupe peut apporter autant, pourquoi ne pas en profiter pour le trouver ce mari riche qui me paiera tout ce dont j’ai envie mais qu’en temps que pauvre étudiante-Cendrillon et ‘Catin occasionnelle’ je ne peux que rêver… ? ^^

En ces temps de crise, il est bien plus utile d’être vénale que amoureuse.

Paname, Paname, Paname...

J'aime Paris.
Le soleil revient et les rues s'animent. Le froid qui me rongeait le moral au point de redouter la morsure de l'hiver en mettant le pied dehors n'est plus qu'ombre, qui reviendra. Qu'est ce qui m'empêche maintenant d'aller lire mon bouquin sur un banc ? D'aller observer les touristes, les passants, les enfants ? De longer les quais de seine et d'emprunter tous les ponts ?
J'aime découvrir de nouvelles rues, de nouvelles petites places dignes de celle d'un village provincial, de petites églises paumées au détour d'un carrefour peu emprunté, de nouveaux quartiers ("tu crois pas qu'on est chez les juifs là?"), de petits squares comme ceux des romans...
Chaque coin est différent. Chaque rue me raconte une histoire. Les vieilles maisons du côté de Notre-Dame me font deviner leur âge avec lequel seul celui des arbres centenaires du parc d'à côté peuvent rivaliser.
Je me laisse porter au gré de mes envies.
Tout à l'heure, je suis revenue chez moi sous une légère pluie de printemps. J'ai aimé retrouver cette espère de mélancolie qui précède un orage. Il est tard (tôt?) à ma fenêtre, il pleut encore. Le tonnerre gronde lentement,










il appelle l'été.

vendredi 8 mai 2009

Noh Lanta


J'ai posé le pied sur le foutu quai de cette foutu gare et j'ai senti que ce "week-end" venait vraiment de s'achever. J'étais pourtant encore là avec vous deux, rescapées de l'aventure à mes côtés, comme après ces longues heures de voyage, mais arrivée sur le sol de Paris que je chéris tellement, je me suis rendue compte que quelque chose d'exceptionnel venait de se terminer. Pendant toute l'après-midi on s'était le plus possible raccrochés les uns aux autres par des bribes téléphoniques, se sentant encore un peu ensemble. Mais là, à Austerlitz, j'étais rentrée, et pour une fois ça me déplaisait.
Après avoir trépigné d'impatience en attendant ce week-end là, ça y était enfin. Arrivée à 9h à ce gare paumée dans la campagne après une soirée mémorable à bordeaux. Vous trouver à mon arrivée avec des panacartes plus débiles les unes que les autres et des cernes cependant moins larges que vos sourires. Trouver les autres dans la cuisine, les yeux hébétés de sommeils mais pourtant vifs, à l'affut d'une connerie à dire, à remarquer ou faire. Et puis cette maison un peu campagnarde mais finalement tellement attachante. Un peu bordélique et poussiéreuse, mais franchement, who cares ?
J'étais un peu (beaucoup) frustrée d'avoir loupé la première soirée, mais j'ai tellement profité du reste que ce n'est sûrement pas si grave. D'abord les plus forts c'est les jaunes \o/ On a certes perdu toutes nos épreuves, mais on était bien braves. J'ai cru vomir ces mygales en bonbons mais j'ai bien ri. J'ai choppé un mal de gorge mais j'ai kiffé sacager les parties de Singstar. J'ai perdu quelques doigts mais j'ai pas perdu au triso. Je me suis cassé la gueule par manque d'équilibre, mais j'étais contente que vous m'entouriez.
Il y a eu tellement de bons moments, et tous tellement différents. J'aurais voulu que ces jours là durent des mois. Vous êtes partis chacun votre tour, et finalement on a fini par partir aussi. Maintenant ces souvenirs me hantent presque. Après une semaine, cet étrange "manque" est toujours présent. Pourtant ce n'est qu'un délire d'un week-end, peut-on penser. Mais non, ces jours-là m'ont marquée sûrement beaucoup plus que je m'y attendais. Je me suis attachée à vous d'une manière incroyablement solide, surtout pendant cette mémorable dernière soirée. Je vous ai découvert et je me suis laissée être avec vous.
Peut-être que ça peut sembler bien larmoyant et que vous pensez de l'air légèrement supérieur des personnes qui ne croit plus en rien ni personne "peuh, ça va lui passer dans quelques semaines!" et peut-être que vous avez raison. Mais si c'est le cas, je ne serait plus celle que je suis maintenant.

mercredi 6 mai 2009

Yallah !

Ô Liban, terre aux innombrables contrastes indomptables où le calme soleil printanier laisse parfois soudainement place à un orage rageur qui vient se fracasser contre les hautes montagnes de jetant dans la mer. Pays en éternelle reconstruction où les nouveaux immeubles de Beyrouth aux couleurs rosées et à l’architecture recherchée côtoient des immeubles fantômes aux fenêtres défoncées ouvertes sur la guerre passée pendant laquelle, dit-on, on faisait la fête.


Ses arcades à demi ombragées veillent sur des jeunes filles voilées qui se baladent avec leurs amies aux épaules dénudées tandis que sur les routes qui leur frôlent les jambes, les vendeurs ambulants de Knefeh slaloment entre les 4x4 flambants neufs et les vieilles voitures retapées des dizaines de fois. Les grandes grues dans le ciel qui disputent leur territoire aux oiseaux surplombent ces routes défoncées bordées de dizaines de panneaux trilingues. Au loin s’annoncent les montagnes, berceaux de milliers de petits villages où la modernité d’après guerre côtoie traditions et mœurs arabes encore bien ancrées. Témoins de ce passés, les vieilles pierres de Byblos de toutes époques font face à la même mer depuis des centaines d’année, attendant le futur.

Pays de contrastes permanents où il est parfois difficile de se constituer des repères, qu’est impossible de penser uniquement à travers des yeux occidentaux. Pays où même les troupeaux de moutons prennent l’autoroute.