J’ai pleuré de ne pas me sentir chez moi
J’ai pleuré de les savoir malheureux
J’ai pleuré de ne pas être là quand elle est heureuse
J’ai pleuré de m’être perdue dans ce que je suis
J’ai pleuré sur cette chanson
J’ai pleuré en me relevant pour l’écrire
J’ai pleuré sans trop savoir pourquoi
J’ai pleuré en tombant sur vos mots d’amitié
J’ai pleuré pour ces choses pas si importantes
J’ai pleuré parce que je me sentais heureuse depuis trop longtemps
J’ai pleuré d’en pleurer, les yeux grands ouverts sur l’obscurité.
Je me sens coupable de ce message nocturne, mais demain est un autre jour et peut-être qu’alors je l’effacerai, comme on efface d’un geste tremblant une larme sur sa joue.
Après tout, nous ne sommes que l’accumulation de pensées dérisoires.
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Effacer, laisser ? Je me le suis demandé à l'instant même où j'ai mis en ligne ce billet. Quand je me suis recouchée, je me sentais déjà mieux, comme vidée de ces maux anonymes qui m'accablaient sans raison. Écrire, un exutoire que je ne délaisse depuis bien trop longtemps.
En fermant les yeux, j'ai entendu un oiseau chanter dans les montagnes, appelant l'aube.
En jetant un coup d'œil sur cet article aujourd'hui, j'ai vu d'abord "2 petits mots doux comme George", puis 3, puis 4. Supprimer ça, ça serait aussi supprimer ces petites marques d'affection qui me redonnent le sourire, alors non, je n'effacerais rien.
Peut-être qu'en ce moment vous trouvez que je ma la joue assez 'sensible' comme fille. Vous n'auriez sûrement pas tord, il faut que je soigne ça !