lundi 15 mars 2010

Stoi le titre.

Bonjour.

Oui je sais, vous aviez presque fini par oublier que j’existais ici aussi. Ne fuyiez pas devant cette apparition, je pense que ça restera assez rare comme expérience de spiritisme. Beware, ressusciter les vieux esprits des blogs abandonnés peut s’avérer dangereux, tell your friends !

Si j’en suis là c’est à cause d’une certaine personne connue des service secrets français (du moins j'en suis persuadée) nommée Louis, être étrange et matheux de son état, qui m’a nommée comme sa successeuse dans une chaîne de blog. Bien entendu en mouton docile, je m’exécute. Tiens, aviez-vous remarqué que le mot "exécute" contient le mot "cute" ? Non ? Vous vous en foutez bien ? Tant pis, ce que j’écris n’a jamais eu vocation à être utile.
Donc en gros le principe de cette énième chaîne est les résolutions de nouvelle année. Faisons comme si celle-ci n’avait pas commencé depuis 3 mois voulez-vous. De toute façon, vous vous en doutez, je n’ai jamais eu l’intention de suivre quelconque résolution, encore moins d’en prendre d’ailleurs. Histoire de ne décevoir personne, pas même moi-même.
Mais bon si je devais prendre des résolutions ça pourrait être… Tiens de moins traînasser [voire passer ma vie] sur Facebook, peu original mais tellement vrai. Voyons voir ensuite… Arrêter d’écouter de la musique de Catin pour déconner parce qu’à force ça devient même plus du délire pour de vrai. Peut-être arrêter de crier partout que le secrétariat de mon UFR est tout pourri (même si c’est bien vrai). Ensuite, penser à arrêter de faire la gueule le matin dans le métro parce que je suis mal réveillée, je crois que ça fait peur aux gens. Mais bon il parait que c’est tendance de faire la gueule .

Ah mais j’y pense, je n’ai aucune envie d’appliquer ces résolutions. Mais bon, j’imagine que ça ne manquera à personne et puis ça m’aura permis de vous filer plain de liens top coulie. Et puis le truc bien c’est que maintenant à mon tour je peux faire ch… passer à quelqu’un, hinhinhin. Oh mais que vois-je là-bas au fond ? Emma, catin, c’est ton tour !

Edit : Oh et j'oubliais... Arrêter de regarder des films de filles à la pelle pour me concentrer sur des oeuvres plus cérébrales ? Après juin 2010 alors !

vendredi 4 décembre 2009

When I find myself in times of trouble...

Je crois que concernant ce blog, dernièrement du moins, on peut parfaitement appliquer l'adage "pas de nouvelles, bonnes nouvelles". Cependant pas d'inquiétudes non plus, j'en suis seulement arrivée à un point où trop de choses s'accumulent et que je doive étaler mes pensées quelque part, ici en l'occurrence, ce qui est assez étrange comme idée en y repensant bien. Mais passons, j'ai déjà disserté sur l'utilité qu'a ce blog pour moi il me semble, là n'est pas le propos.
Ces deux dernières semaines on été éprouvantes, physiquement mais surtout mentalement. Je manque de sommeil très certainement mais ce n'est pas tant ce qui me pèse, j'ai l'habitude des coups de barre pendant un cours dont l'inutilité est flagrante. Non, mais le temps gris, les horaires tardives de mes cours, le travail qui tombe au mauvais moment, moi incapable de l'organiser bien sûr, mais aussi ce manque et... la mort, idée obsédante, qui m'avait jusqu'alors étrangement épargnée comme je m'en faisait la réflexion depuis déjà bien longtemps. Mais d'abord Pierre, cet auteur, le seul avec qui j'ai eu l'impression d'un "lien" plus fort qu'une ordinaire relation écrivain/lecteur. Je ne l'avais rencontré qu'une seule et unique fois, je n'avais pas eu une conversation de plus de quelques mots avec lui mais c'était comme si je le connaissais personnellement, et que notre rencontre n'était pas finie. Je sais, ça peut paraître tellement fanatique et incongru de s'attacher à quelqu'un que l'on ne connaît qu'à travers ses livres, quelques mots au lecteur sur un site, un grand sourire. Mais moi aussi j'ai été surprise de la violence avec laquelle ça m'a ébranlée lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai été surprise de mes larmes, de ma gorge serrée lorsque j'essayais de les retenir, j'ai été surprise de la force de mes battements de cœur lorsque je suis allée lui rendre hommage. C'est avec lui que j'ai appris à rêver avec les mots, c'est sans lui que je continuerai mais heureusement, les écrits restent, et à travers eux il reste aussi.
Ensuite, la famille, au Liban. Un oncle de mon père que je croisais tous les jours lors de mes séjours dans le village de mes grands parents, puis une de ses cousines, une femme adorable que je connaissais peu mais qui avait été d'une extrême gentillesse avec moi. Alors je pense à ses enfants, de l'âge de mes frères et sœurs, je pense que ça aurait pu être ma mère ou une personne proche de moi et je sens l'étau se resserrer, j'ai peur de la prochaine fois. Ce n'est pas une peur psychotique, simplement une sorte d'appréhension. Je sais bien que tout le monde meurt, que l'on y peut rien, mais il n'empêche que j'y pense aujourd'hui plus qu'à l'accoutumée.
Je vais bien, je n'ai pas d'idées noires, je suis même sacrément heureuse en ce moment. Sachez seulement que si ma présence n'a pas été des plus agréables pour vous dernièrement je m'en excuse.
Quand je me relis je me trouve d'une banalité assez affligeante et mon texte plein de phrases bateau. Mais qu'importe, je voulais vous parler de ça, et vous dire que grâce à toi tes sms, grâce à toi tes sourires, grâce à toi tes gestes, grâce à toi tes commentaires j'aime à me rappeler que mine de rien je suis, moi, toujours bien vivante et que j'en profite.

mercredi 21 octobre 2009

What's up ?

Mon retour à Paris m'a redonné mon souffle. Celui d'un tourbillon de visages connus ou inconnus, d'horaires sans raison, d'instabilité programmée, de nuits sans repos à repousser ou chercher le sommeil, de trajets de métro passés trop vite...
J'ai repris la fac, les emmerdes qui vont avec mais aussi les joies d'une
collectivité soudée par la non-organisation caractérisée et les amphis-salon de thé.
Le week-end dernier j'ai ajouté un an de plus à ma présentation : "19 ans" maintenant. J'aime me plaindre de commencer à "vieillir" mais qu'est ce que j'en ai à faire ? Alors que j'ai ouvert ma porte sur vos présence inespérée, que j'ai partagé mes macarons avec vous, qu'il y avait assez de pizza, que mon chez-moi était trop petit pour nous tous, qu'on est finalement arrivés à cette place Vendôme, que la tour Eiffel ne m'a jamais parue aussi belle.
Pourtant encore une fois j'ai laissé filer les trains dans le sens inverse, encore une fois j'ai pensé qu'à la fois j'aimais et détestais les au-revoir.

Je voudrais dire tant de choses, écrire à propos de ces interminables pensées qui tournent dans ma tête, mais je suis incapable d'en faire plus. Peut-être que ça viendra dans les prochains jours, peut-être que ça s'évanouira, je pense qu'au final ça ne change rien. En fin de compte je ne sais pas pour qui j'écris, sûrement autant pour moi que ce vous que je ne saurais délimiter, et c'est ce qui me motive. Il n'y a pourtant aucune obligation mais j'aime essayer de démêler mes pensées ici même si c'est souvent rare en ce moment. Je préfère me dire que si en ce moment ça devient moins nécessaire c'est que c'est une bonne chose. Je préfère me rappeler qu'en ce moment il semble que je sois heureuse.



La rose se fane, mais une odeur froide de cigarette reste sur mes lèvres.

vendredi 25 septembre 2009

We will be victorious.

C'était un trou noir en forme d'attente, vide d'émotions et de substance. Juste une grand souffle à travers vos mots, le soir. Je me sentais hors de ma propre vie. Puis l'éclat, vos sourires qui m'attendaient patiemment. J'ai débarqué dans cette maison de nos bonheurs, vous étiez déjà rodés, moi je m'étais préparée à trouver la place que vous m'aviez aménagée. Je lai prise sans l'ombre d'un doute. Je n'y réfléchissais plus, j'avais cessé de me torturer, je profitais de chacune de ces minutes qui filaient trop vite, autant que celles que j'avais passées à attendre m'avaient parut longues.
Des parties de poker noyées par nos rires sur fond de musiques aléatoires, les vagues qui nous emportaient en un élan, nos habitudes de vieux, les combats fictifs sur grand écran, la nuit des ralentis, nos repas de fête, le rituel SingStar... C'était la Maison de la Plage.
Un voyage en voiture, sept heures à se chamailler pour la musique et un GPS belge, un détour par Ikéa "pour manger pas cher", comme on aime à se trouver des excuses que l'ont sait pertinemment inutiles. Vos gueulantes, vos vannes, vos joies, vous. Nos virées sur les routes, nos parties d'Elixir, le Cognac, Sissi...
Vous m'avez redonné vie, tous. Je n'avais plus qu'à me laisser bercer par vos présences, mêmes fictives.




Maintenant j'ai retrouvé Paris. Je goûte comme l'année dernière le plaisir de vous/me (re)trouver. Je me balade sur les quais de Seine, je prévois des sorties, j'aménage mon chez-moi avec les vestiges de l'ancien, j'écoute les gens de sortie dans ma rue, j'oublie ma vaisselle, je vais acheter des framboises congelées...
La vie comme un tourbillon a repris ses droits. Plus de temps pour les doutes, plus le temps pour regretter, encore pour un moment. Puis la routine, encore, viendra me narguer. Je me laisserai submerger, comme si j'avais oublié, mais la vie n'est qu'un éternel recommencement et je suis son jouet.

dimanche 9 août 2009

Let the Sunshine In.

Je suis envie.
Je suis jalousie.
Je suis désespoir.
Je suis confusion.
Je suis joies.
Je suis mélancolie.
Je suis souvenirs.
Je suis appréhension.
Je suis espoirs.
Je suis imagination.
Je suis doutes.
Je suis rire.
Je suis étonnement.
Je suis émerveillement.
Je suis peurs.

Je suis tout ça à la fois, et tellement plus. Et ce que vous ignorez, c'est que je suis pantin entre vos mots, vos regards et vos attentions.
En cet instant, au milieu de tous ces chemins croisés d'un été vagabond, je suis un peu brouillée, comme une feuille de papier trempée par la pluie. Mais aucun regret pour noircir le ciel en mi-teintes de mes nuits. Car je ne sais pas toujours, mais je suis heureuse de ces moments et ils ne seront pas stériles.

mercredi 22 juillet 2009

Within the sound of silence.

Il est étonnant de constater que je poste ici le plus souvent quand il y a quelque chose qui "ne va pas", même si généralement c'est plutôt passager et sans quelconque raison. Je me suis déjà fait la réflexion que si on lisait uniquement mon blog sans en connaître plus de ma vie, on aurait probablement une image erronée de moi, d'une fille obsédée par son passé et la mélancolie qui la hante. Or, ce n'est pas le cas. Je ne nie pas que ça fait partie de moi et que j'ai mes moments d'incertitude et de nostalgie, au contraire, mais je me rends compte que je ne livre ici quasiment qu'eux. En effet il est rare que je parle des moments heureux que je vis. Généralement je suis trop occupée en les vivant pour les écrire et après, quand bien même j'essaie, je ne parviens pas à retrouver l'essence même de ces moments à travers les mots. Au final donc, je n'écris souvent rien ou alors quelques lignes qui ne racontent rien de plus que mon regret que ces moments ce soient déjà envolés. Je pense que ce blog est un peu mon exutoire, ma façon de déverser quelque part mes peurs et mes doutes, parce que généralement ensuite je me sens mieux.

Si j'en suis arrivée à cette réflexion c'est qu'après un flot de journées à Paris ensoleillées d'un tourbillon de visages et de rires, je suis encore une fois revenue à Saintes, et l'envie d'écrire qui m'avait quitté pour des semaines a encore réapparu, confrontée à moi-même et à mes pensées.
Cette fois-ci, jamais les kilomètres ne m'ont parut autant peser, tout comme le trajet en train m'a semblé étrangement interminable. Je me sens loin. Je ne regrette pas mais je me rappelle.
A vélo, je profite du vent qui siffle sa puissance à mes oreilles, des couchers de soleil dorés Je me sens libre mais je me sens emprisonnée de ce lieu, de cette ancienne vie qui palpite encore ici. Je savoure ce calme et la présence de la famille qui me manque parfois, seule chez moi, mais j'ai aussi besoin de l'indépendance que j'ai si facilement acquise à Paris, de foule et du temps qui s'envole.

Le contradictions, toujours, sont reines de mes pensées.

mardi 16 juin 2009

But if you wanna leave

Je vis au cœur d'une immense gare. Les gens se croisent, se saluent, partent, s’oublient, reviennent. Le train les mène vers des endroits inconnus et quand ils reviendront, ils auront connu ces lieux. Toutes ces personnes qui se (re)connaissent s’éclatent, s’éparpillent chacun dans un bout de vie. Parfois on s’accompagne mais on sait qu’un jour viendra où nous serons seuls. Puis, remplacés, nous remplacerons nous même ceux qui nous manquent ou nous les attendrons au bout du quai, le sourire en forme de retrouvailles. La vie défile en nous emportant dans son tourbillon de hasards. Elle nous échappe, nous nargue, nous laisse de côté puis nous offre une opportunité, nous laisse entrevoir des pans d’étranger pour nous emmener plus loin.
Mes prochaines destinations sont faites d'incertitudes et de peurs. J'agrippe souvent les vieux billets qui hantent mes poches comme dans un geste de mélancolie, presque de désir. Ils sont cornés, pliés, inutilisables, et la place qui m'était attribuée s'est effacée. Mais j'aime savoir leurs vestiges proches de mon être, même s'ils sont parfois aussi lourd que les galets sur une plage.


Mais rien ne me fera regretter, je sais que j'ai choisi le bon train.