mercredi 22 juillet 2009

Within the sound of silence.

Il est étonnant de constater que je poste ici le plus souvent quand il y a quelque chose qui "ne va pas", même si généralement c'est plutôt passager et sans quelconque raison. Je me suis déjà fait la réflexion que si on lisait uniquement mon blog sans en connaître plus de ma vie, on aurait probablement une image erronée de moi, d'une fille obsédée par son passé et la mélancolie qui la hante. Or, ce n'est pas le cas. Je ne nie pas que ça fait partie de moi et que j'ai mes moments d'incertitude et de nostalgie, au contraire, mais je me rends compte que je ne livre ici quasiment qu'eux. En effet il est rare que je parle des moments heureux que je vis. Généralement je suis trop occupée en les vivant pour les écrire et après, quand bien même j'essaie, je ne parviens pas à retrouver l'essence même de ces moments à travers les mots. Au final donc, je n'écris souvent rien ou alors quelques lignes qui ne racontent rien de plus que mon regret que ces moments ce soient déjà envolés. Je pense que ce blog est un peu mon exutoire, ma façon de déverser quelque part mes peurs et mes doutes, parce que généralement ensuite je me sens mieux.

Si j'en suis arrivée à cette réflexion c'est qu'après un flot de journées à Paris ensoleillées d'un tourbillon de visages et de rires, je suis encore une fois revenue à Saintes, et l'envie d'écrire qui m'avait quitté pour des semaines a encore réapparu, confrontée à moi-même et à mes pensées.
Cette fois-ci, jamais les kilomètres ne m'ont parut autant peser, tout comme le trajet en train m'a semblé étrangement interminable. Je me sens loin. Je ne regrette pas mais je me rappelle.
A vélo, je profite du vent qui siffle sa puissance à mes oreilles, des couchers de soleil dorés Je me sens libre mais je me sens emprisonnée de ce lieu, de cette ancienne vie qui palpite encore ici. Je savoure ce calme et la présence de la famille qui me manque parfois, seule chez moi, mais j'ai aussi besoin de l'indépendance que j'ai si facilement acquise à Paris, de foule et du temps qui s'envole.

Le contradictions, toujours, sont reines de mes pensées.