mercredi 10 décembre 2008

Point final.


Les rideaux sont tirés.

La porte est fermée.

La clef est donnée.


[The] End.

vendredi 5 décembre 2008

When I'm looking back on things

Dans le train pour Saintes, je vois défiler le paysage sous mes yeux.
J’ai choisi une place côté fenêtre parce que j’adore ça, voir défiler les campagnes vides, les villes animées et grises les maisons isolées au bord d’un océan vert, Les petits étangs fiers et les nuages transpercés d’or qui promènent leur ombre sur de grandes parcelles de terre inégales. Tout passe, à l’accéléré. Comme ces dernières semaines.
Des semaines passées à devenir une étudiante dans des amphis bruyants et des salles parfois trop remplies, des semaines à m’émerveiller de Paris, des semaines à retrouver mon chemin sans aucune hésitation dans le dédale du métro, des semaines à monter et descendre tous les jours les 6 étages, des semaines à croiser des milliers d’inconnus chaque jour, des semaines me dire « il faut que je fasse ça »…
Je crois avoir rarement autant écrit, mais pas tant pour les cours que pour moi ou les autres, surtout les autres. Des lettres, des messages. Et j’ai sans cesse l’impression d’oublier d’avoir dit telle chose à telle personne, ou de faire telle chose avec telle autre personne. Je sens que je m’éloigne des personnes qui ne se trouvent pas à Paris, par manque de temps surtout encore une fois. Mais ce n’est pas que je n’y pense pas, au contraire. Je ne rêve que de pouvoir tous les réunir autour de moi.
En cette période de Noël, comment ne pas penser aux amis, et surtout à la famille ? Hier, je suis allée au Champs Elysées illuminés, et la dernière fois c’était avec eux, eux qui ne peuvent pas voir cela du Liban. Alors je suis leurs yeux, je prends des photos pour leur montrer ce que je vois, je leur dédie mes souvenirs. Dans les magasins, j’ai envie de tout leur offrir. Cette année sera le premier Noël que je passerai loin d’eux. Le premier depuis 18 ans. Pas facile à ignorer comme fatalité. Je ne me lèverai pas avec eux, pressés d’aller voir sous le sapin (qu’ils ont d’ailleurs synthétique pour la première fois aussi), je ne déchirerai pas les papiers cadeaux avec eux, je ne les verrai pas pousser des cris de joie. Bien sûr, je serai quand même avec ma famille, celle restée à Saintes, mais tout sera différent. J’irai très probablement au Liban en Janvier, et cela soulage l’idée d’un Noël sans eux.
Qui aurait pu penser... ?




Mais bien sûr, je ne vois pas tout en noir. Je profite un maximum de Paris à cette période magique, je passe des moments supers avec plein de gens (et toujours la même ^^), je me sens bien dans ma nouvelle vie. Même s’il y a des hauts et des bas. Parfois je me laisse submerger mais je ne laisse jamais cet état durer trop longtemps. Je suis souvent lunatique ces derniers temps, mais j’me soigne, promis !

Je ne crois pas avoir encore trop parlé des tous ces gens de PI que j’ai rencontré depuis que je suis ici. C’est incroyable comme à partir du moment où il n’y a plus la barrière de la distance, les PIiens prennent une proportion énorme dans la vie des uns des autres. Je suis devenue proche de certains avec une incroyable facilité et rapidité. Et même si il y en a que je n’ai vus qu’une fois, au bal d’Halloween le plus souvent pour être précise, ces liens sont extrêmement forts. Il y en a même que je ne connaissant même pas de PI avant de les rencontrer et dont je me sens particulièrement proche.
Je vous le dis, PI est magique.