vendredi 4 décembre 2009

When I find myself in times of trouble...

Je crois que concernant ce blog, dernièrement du moins, on peut parfaitement appliquer l'adage "pas de nouvelles, bonnes nouvelles". Cependant pas d'inquiétudes non plus, j'en suis seulement arrivée à un point où trop de choses s'accumulent et que je doive étaler mes pensées quelque part, ici en l'occurrence, ce qui est assez étrange comme idée en y repensant bien. Mais passons, j'ai déjà disserté sur l'utilité qu'a ce blog pour moi il me semble, là n'est pas le propos.
Ces deux dernières semaines on été éprouvantes, physiquement mais surtout mentalement. Je manque de sommeil très certainement mais ce n'est pas tant ce qui me pèse, j'ai l'habitude des coups de barre pendant un cours dont l'inutilité est flagrante. Non, mais le temps gris, les horaires tardives de mes cours, le travail qui tombe au mauvais moment, moi incapable de l'organiser bien sûr, mais aussi ce manque et... la mort, idée obsédante, qui m'avait jusqu'alors étrangement épargnée comme je m'en faisait la réflexion depuis déjà bien longtemps. Mais d'abord Pierre, cet auteur, le seul avec qui j'ai eu l'impression d'un "lien" plus fort qu'une ordinaire relation écrivain/lecteur. Je ne l'avais rencontré qu'une seule et unique fois, je n'avais pas eu une conversation de plus de quelques mots avec lui mais c'était comme si je le connaissais personnellement, et que notre rencontre n'était pas finie. Je sais, ça peut paraître tellement fanatique et incongru de s'attacher à quelqu'un que l'on ne connaît qu'à travers ses livres, quelques mots au lecteur sur un site, un grand sourire. Mais moi aussi j'ai été surprise de la violence avec laquelle ça m'a ébranlée lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai été surprise de mes larmes, de ma gorge serrée lorsque j'essayais de les retenir, j'ai été surprise de la force de mes battements de cœur lorsque je suis allée lui rendre hommage. C'est avec lui que j'ai appris à rêver avec les mots, c'est sans lui que je continuerai mais heureusement, les écrits restent, et à travers eux il reste aussi.
Ensuite, la famille, au Liban. Un oncle de mon père que je croisais tous les jours lors de mes séjours dans le village de mes grands parents, puis une de ses cousines, une femme adorable que je connaissais peu mais qui avait été d'une extrême gentillesse avec moi. Alors je pense à ses enfants, de l'âge de mes frères et sœurs, je pense que ça aurait pu être ma mère ou une personne proche de moi et je sens l'étau se resserrer, j'ai peur de la prochaine fois. Ce n'est pas une peur psychotique, simplement une sorte d'appréhension. Je sais bien que tout le monde meurt, que l'on y peut rien, mais il n'empêche que j'y pense aujourd'hui plus qu'à l'accoutumée.
Je vais bien, je n'ai pas d'idées noires, je suis même sacrément heureuse en ce moment. Sachez seulement que si ma présence n'a pas été des plus agréables pour vous dernièrement je m'en excuse.
Quand je me relis je me trouve d'une banalité assez affligeante et mon texte plein de phrases bateau. Mais qu'importe, je voulais vous parler de ça, et vous dire que grâce à toi tes sms, grâce à toi tes sourires, grâce à toi tes gestes, grâce à toi tes commentaires j'aime à me rappeler que mine de rien je suis, moi, toujours bien vivante et que j'en profite.