jeudi 6 novembre 2008

[ Pause ]

Saintes n'a pas changé.
Un magasin fermé, une peinture écaillée, rien de plus.
J'ai marché dans ces rues que je connais tant, j'ai croisé ces visages familiers, j'ai effleuré les mêmes pierres. J'ai senti vivre la ville sans moi, j'ai senti qu'elle serait toujours la même, avec ou sans moi. Mais j'ai aussi senti que j'en faisais partie et qu'elle faisait partie de moi.
Saintes est ma pause dans ce tourbillon qui est ma vie depuis quelques mois. C'est mon ancre, mon refuge.

Je suis allée voir la mer aussi. La mer de Charente-Maritime, celle qui s'accompagne de roses trémières, de vieux villages posés sur un bout de rocher et d'algue verte. Elle s'était retirée, mais elle m'a saluée par une légère bourrasque.





La grande maison, vide, raisonnant de souvenirs. Je n'y suis plus qu'un fantôme parmi les autres, évitant ces pièces criant leur absence.

Et pourtant je ne veux pas la perdre. Elle me rattache ici à eux, là bas.

5 commentaires:

Fée a dit…

" Elle a embrassé les lèvres de l'intouchable "

J'aime tes mots si doux. J'aimerais ressentir aussi le fait d'être quelque chose quelque part.
J'ai aimé te rencontrer si tu savais, ma plus belle rencontre de ce mois froid d'octobre.
J'aime apprendre à te connaître à travers tes mots si touchants.

Te nem fooort fort fort ! <3

Anonyme a dit…

C'est beau...
C'est doux et léger, un peu mélancolique, un peu triste...
C'est beau.
Et tu me manques !

Anonyme a dit…

Vous aussi vous me manquez...
Toi ma petite Fée, rencontre inattendue au détour d'un chemin (ou d'une cave ^^)
Et toi, Claire, compagne de quêtes à laquelle je pense à chaque fois que je me plonge dans Ellana. D'ailleurs, félicitations ;)

Anonyme a dit…

"J'ai senti vivre la ville sans moi, j'ai senti qu'elle serait toujours la même, avec ou sans moi. Mais j'ai aussi senti que j'en faisais partie et qu'elle faisait partie de moi."
ça fait longtemps que je voulais te laisser un petit mot sur ce billet de ton blog parce que je le trouve très touchant, si vrai. =)
J'ai lu tellement de fois que parfois je suis presque étonnée de ne pas le voir usé xD.
Je n'arriverai sans doute pas à te dire exactement ce que je ressens en lisant ces lignes. =)
Pour faire simple disons qu'elles me parlent énormément, que je les aime beaucoup parce qu'elles sont des mots que je n'ai jamais réussis à dire mais que je les ressens souvent en rentrant à Sainté. Juste merci :x
(PS : ta playlist elle roxxe, surtout la rue des cascades *wub*)

Charlotte a dit…

Un petit sourire pour ma collègue chroniqueuse.

Les roses trémières m'avaient particulièrement marquée quand j'avais fais un tour par chez toi, ce printemps. On en avait d'ailleurs récolté des graines, tout d'abord pour les faire voyager vers l'Alsace, et finalement, elles décorent un jardin lyonnais qui en avait bien besoin.

Jolie Mariana, tes textes sont tellement touchants !